La côte Roannaise est un vin d’appellation d’origine contrôlée (AOC), produit à une vingtaine de kilomètres à l’Ouest et au Sud de Roanne dans 14 communes reconnues comme AOC depuis 20 ans dont 11 sont productives :

– Ambierle
– Lentigny
– Renaison
– Saint-Alban-les-Eaux
– Saint-André-d’Apchon
– Saint-Haon-le-Chatel
– Saint-Haon-le-Vieux
– Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire
– Villemontais
– Villerest
– Bully
– La Pacaudière (non productive)
– Le Crozet (non productive)
– Changy (non productive)

Cette production de Gamay (cépage de la côte Roannaise, vin rouge) se répartit sur 215 hectares (20 kilomètres de long de coteaux) pour une trentaine de vignerons dont 60 ouvriers.
Les côteaux de la Côte Roannaise se trouvent entre 370 et 550 m d’altitude, adossés aux Monts de La Madeleine, ce qui la protège des brumes et des brouillards et lui procure un météo clémente et favorise le développement du vin.

L’histoire de la côte Roannaise commence au Xème siècle avec l’arrivée des bénédictins, qui, avec l’aide des seigneurs locaux commencent à exploiter le vin dans la région, mais c’est seulement à partir du XIIIème siècle que l’on commence à parler du vignoble de la côte Roannaise grâce à un prix lié au vin. Sa superficie double entre 1620 et 1670 et permet, grâce au développement du transport fluvial, d’acheminer jusqu’à Paris près de 60 000 hl chaque année. Cependant, cette expansion s’arrête brutalement à cause du phylloxera (un insecte qui attaque la vigne), ce qui pousse les vignerons à se cantonner aux collines ensoleillées. L’origine du nom de la côte Roannaise provient de plusieurs côtes telles que la côte de Renaison, la côte d’Ambierle, la côte de Saint-André, qui se sont ensuite regroupés en un seul et même nom, la côte Roannaise, en 1843 grâce à l’abbé Auguste Lamblot. En 1911, l’association viticole Roannaise est créée. En 1994, le vin de la côte Roannaise acquiert l’appellation d’origine contrôlée (AOC).
Chaque année, en moyenne, 10 000 hectolitres de vin AOC sont produits dont 90 % de vins rouges et 10 % de vins rosés. Trois quarts de la production sont commercialisées en bouteilles. Le marché français représente 92 % de la production et l’export représente 8 %, qui s’adressent essentiellement aux pays de l’Europe du Nord. 10 % de la production de la côte Roannaise (hors AOC qui représente 90 % de celle-ci) correspond aux vins du Pays d’Urfé (vins provenant d’autres cépages comme le Chardonnay et le Viognier, plantés par des vignerons de la côte Roannaise).
Le vin de la Côte Roannaise se consomme plus généralement dans l’année de la commercialisation et doit être servi à 14°. Il a une robe légère et des arômes fruités. Il peut être accompagné de charcuterie, de la viande grillée ou encore du fromage. Il peut tout de même être consommé  après quelques années (5 ans maximum) afin d’accompagner une cuisine plus recherchée. Le vin de la côte Roannaise n’est donc pas un vin de garde. Le vin rosé quant à lui, est conseillé plutôt pour une cuisine estivale tels que le poisson grillé ou les barbecues et doit aussi être consommé dans l’année. Il est sec et fruité. Le vin blanc est aussi produit dans certains domaines; il vient du cépage du Chardonnay, mais est produit en quantité moindre que le vin rouge.

Consultez le site officiel de la Côte Roannaise AOC